Elisée et Naaman
Introduction
Le chapitre 5 du livre de 2 rois est une inversion de la logique du mérite. Le personnage en évidence ici, c'est Naaman (quelqu’un qui n’appartenait pas au peuple des hébreux, donc considéré comme un païen). Néanmoins, c’est Naaman qui est utilisé par Dieu pour vaincre le peuple élu. En plus de sa victoire, Dieu lui accorde également la guérison de sa lèpre (ce qui se passait rarement à l’époque).
La narrative commence ainsi avec l’affirmation de la grâce commune de Dieu. C’est-à-dire, la grâce qui est accordée par Dieu d’une manière générale pour le bien-être de toute l’humanité, sans discrimination raciale, sociale, religieuse ou culturelle.
Naaman
Naaman, était le général en chef de l’armée du roi de Syrie (Ben-Hadad I - 1 Rois 15:18, 20), et un valeureux guerrier. Le prénom « Naaman » signifie en araméen « gracieux ».
La "petite" fille
Nous ne savons pas grand-chose à son sujet si ce n’est, qu’au cours d’une incursion dans le territoire d’Israël, des troupes de pillards syriens l’avaient enlevée. Nous savons également qu’elle était au service de la femme de Naaman, autrement dit, elle était l’esclave de la maison.
Cependant, le fait le plus remarquable à son sujet, c’est la façon dont elle a été utilisée par Dieu sans même le savoir. Sa foi, sa compassion et son amour furent des éléments clés de l’histoire.
La lèpre et Naaman
Lire Lévitique 13-14 pour mieux comprendre la situation d’un lépreux à l’époque.
Il y existe plusieurs types de lèpres ; celle qui avait atteint Naaman n’est pas aussi facile à identifier. D’après la narrative, nous voyons que la maladie de Naaman était une maladie de la peau qui résultait à un blanchiment, et une possible sécheresse de tissus cutanés. Selon certains théologiens, c’est peu probable qu’il s’agisse de ce que la médecine moderne entend par lèpre (maladie d'Hansen). Les symptômes et le résultat de la maladie d'Hansen sont : douleurs très fortes, infection répandue des articulations (éventuelle perte des membres), et défigurations atroces.
Les juifs considéraient la lèpre comme une malédiction divine. Et, puisqu'on croyait que la lèpre était un jugement de Dieu, on croyait également que l'homme ne pouvait rien y faire, seulement le Messie de Dieu. C'est pour cela qu'un lépreux devait se rendre auprès d'un prêtre. Aux yeux des Juifs, leur condition était spirituelle et non corporelle. Un lépreux n'était pas malade, mais impur.
Si un lépreux rencontrait des gens non-lépreux, il devait sonner sa cloche pour avertir les passants et crier à haute voix « impur, impur ».
La guérison
Les règlements régissant la lèpre (Lévitique 13-14) sont bien présents ici. Se laver à l’eau était une partie importante du rite de purification pour ceux qui étaient guéris de la lèpre, Lévitique 14:8 :
Celui qui est soumis au rite de purification nettoiera ses vêtements, se rasera tous les poils et se lavera à l’eau, ainsi il sera pur.
Le verset, ci-dessus, est compris comme étant un « lavage symbolique », comme signe d’hygiène, tandis que dans le cas de Naaman, le lavage fait partie du processus de guérison.
Le numéro sept apparaît plusieurs fois dans les régulations (Lévitique 13-14), mais il n’y a aucune indication que le lépreux doive se baigner sept fois. Le chiffre sept évoque l’état de ce qui est complet, parfois pour montrer qu’une œuvre est menée à terme ou évoquer le cycle complet des choses établies ou permises par Dieu.
La guérison de Naaman, bien sûr, n’était pas due à la qualité de l’eau du Jourdain (qui sort limpide du lac de Génésareth, et ne tarde pas à se troubler, prenant une couleur brun-sale qui provient de la nature de son lit) Par la simplicité de ce moyen, en lui-même inefficace, Naaman doit apprendre que la guérison proviendra d’une autre cause, supérieure à la nature et qui agira en vertu de la parole de l’homme de Dieu.
Tout, dans la conduite d’Elisée, a pour but d’amener Naaman à la connaissance de Dieu. Il y avait une guérison à opérer chez lui, plus importante que celle qu’il venait chercher. C’est à celle-là que vise le fidèle serviteur du Seigneur. La première condition pour cela est qu’il s’humilie et reconnaisse la vanité de toutes ses grandeurs. De là, l’absence de toute forme obséquieuse de la part du prophète qui le traite comme le plus pauvre des hommes. De là aussi le moyen de guérison qu’il lui ordonne, un bain tout simple. Mais remarquons les mots « dans le Jourdain » le fleuve sacré, représentant de la bénédiction divine.
Confession de foi
« Je reconnais qu’il n’y a pas d’autre Dieu sur toute la terre que celui d’Israël ». Sa confession de foi illustre clairement la pensée religieuse courante de l’époque : les dieux régionaux. C’est-à-dire, le Dieu d’Israël est le Dieu d’Israël, En Syrie, il y a d’autres dieux.
C’est pourquoi, avant de partir, Naaman demande d’emporter un peu de terre.
v.17 « de cette terre » - convaincu que le Dieu d’Israël est le Dieu véritable, il se représente, à la manière païenne, que sa terre seule est sainte, et, comme il est décidé à ne plus adorer d’autres dieux que le Dieu d’Israël, il ne s’imagine pas pouvoir le faire sur un autre sol que le sien.
Le cadeau
Trois cent cinquante kilos d’argent, soixante-dix kilos d’or et dix vêtements de rechange, est une quantité énorme pour aujourd’hui, imaginez pour l’époque ?!
Elisée n’a pas accepté le cadeau de Naaman, probablement parce qu’il ne voulait pas donner l’impression qu’il était le responsable du miracle. Par son refus, Elisée veut éviter ce qui pourrait affaiblir, dans l’esprit de Naaman, l’effet moral que doit produire sur lui cette guérison. L’acceptation d’une récompense aurait rabaissé, aux yeux de celui-ci, le prophétisme israélite au niveau de la sorcellerie païenne.
Les faux prophètes ont fait de la prophétie une source de profit. Mais Elisée ne voulait par agir de la même manière, parce que la gloire était à Dieu et non pas à lui.
Guéhazi
Dieu a enlevé la lèpre de Naaman à cause de son obéissance à Dieu. Et, ironiquement, la lèpre s’est accrochée à Guéhazi parce qu’il n’a pas obéi à Dieu.
Il semble que la « lèpre » sur Guéhazi n’était pas aussi grave, étant donné qu'il profitait du contact social, et n’était pas cérémonieusement impur (8:1-6).
Parallèle entre Elisée et Jésus
Jésus et un officier romain (Luc 7:1-10).
Guérison d’un lépreux (Mt 8:1-4, Mc 1:40-45 et Lc 5:12-16).
Léonardo Garcia
http://gtell.over-blog.org/article-19120001.html
http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F28664.php?topdf=1
Image du verset biblique
http://lemondeducielangelique.l.e.pic.centerblog.net/o/532e391e.jpg
Pris du site : http://lemondeducielangelique.centerblog.net/4657-1-corinthiens-2-5
Explication concernant le fait qu'Elisée par du culte de Rimmon (Point 12)
https://www.bibliquest.net/ED/ED-at12-Ch5_Naaman.htm
Histoire racontée avec des objets (tirés d'un sac, valise, sac à dos ou panier fermé) :
- Un objet de distinction de chef d'armée (médaille, chapeau, etc.) = Naaman
- Une photo de quelqu'un qui a la lèpre
- Un tablier = servante de Naaman
- Une couronne = roi de Syrie
- Une lettre enroulée comme un parchemin = du roi de Syrie adressée au roi d'Israël
- Une maison en carton miniature ou char de Playmobil = char de Naaman
- Gants blancs = serviteurs de Naaman
- De l'eau dans une bassine avec un Playmobil ayant des taches d'encre sur lui (lèpre) = Naaman dans le Jourdain
- Pièces d'argent, pièce d'or ou lingot en chocolat et habits = cadeaux de Naaman
https://photos.google.com/share/AF1QipOZMeeiwLnHXaBXBGpju-S2-TLX7oYtAx46po7LvreO8dHe4oFY3Hy1HVa82gDc1g?key=NWV2ZHE2a1oxMzJfQk5kTzBJR2xMbEtrejh0OUZ3
2 Images
https://www.freebibleimages.org/illustrations/elisha-naaman/
3 Images
http://levangelisation.eklablog.com/la-petite-servante-de-naaman-visuels-a63895061
4 Vidéo : Elisée et Naaman (1:39)
https://www.youtube.com/watch?v=rFJpyVWpXsc
5 Vidéo : Playmobil (3:51)
https://www.youtube.com/watch?v=92E9hAuWQto
6 Vidéo : Histoire racontée en dessinant (6:24)
https://www.youtube.com/watch?v=73KXSXwSzT0&feature=plcp