Lazare de Béthanie

Jésus, tout au long de l’évangile de Jean, se présenta sous différentes formes :

- La parole faite chair

- Le créateur de toutes choses

- Le Messie

- L’agneau de Dieu

- Le Roi d’Israël

- Le sauveur du Monde

- Le bon berger

- La porte de brebis

- L’eau de la vie

- Le pain de vie

- La lumière du monde

Puis ici, dans cette histoire de la résurrection de Lazare, Jésus se présente comme étant la résurrection et la vie !

La vie

Les Grecs, quand ils parlaient de vie, utilisaient différents mots. De la même manière qu’ils utilisaient différents mots pour l’amour.

En français, nous aimons tout simplement. Nous aimons manger des frites, nous aimons notre chien et nous aimons nos enfants. C’est le même mot. Mais les Grecs avaient des mots différents.

Pareil pour le mot « vie ». Les Grecs disaient que cette vie ici en notre corps est une vie « bios ». Par exemple, si je dis « Pierre est vivant », les Grecs diraient « Pierre est bios ». Mais si je dis « nous adorons un Dieu vivant », les Grecs diraient « nous adorons un Dieu zoé ».

• La vie de Dieu est zoé.
• La vie humaine est bios.

La vie bios est venue de la vie zoé. La vie humaine est venue de la vie divine. Cette vie ici finie, mortelle, limitée, est venue de la vie éternelle, la vie de Dieu.

Mais maintenant la question est la suivante : est-ce que cette vie zoé est quelque chose qui arrive seulement après la mort, ou bien est-ce quelque chose qui arrive aussi avant la mort ?

Quand Jésus dit :

• « Je suis venu pour que vous ayez la vie »
• « Je suis la résurrection et la vie »
• « Celui qui croit en moi vivra »

Jésus parle de la vie zoé.

Maintenant, est-ce que cette vie que Jésus a à offrir peut nous influencer aujourd’hui, ici et maintenant ? Ou est-ce que cette vie de Dieu nous influencera seulement après la mort ?

C’est Marthe ! Jésus lui dit :

- Ton frère ressuscitera !

- Je sais qu'il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour, dit Marthe.

- C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt. Répondit Jésus.

Donc, de nouveau, est-ce que nous pouvons expérimenter les dimensions de cette vie ici et maintenant ?

C’est de cela que parle le chapitre 11 de Jean.

C'était le septième et dernier des signes miraculeux de Jésus que Jean a enregistré. C'était la révélation la plus puissante de sa véritable identité, l'autorité de Jésus sur le plus grand et le dernier ennemi de l'humanité : la mort.

Lazare était bios, et tout ce qui est bios est mortel, vieillit, devient malade, c’est ce qui s’est passé avec Lazare.

Les sœurs de Lazare, Marthe et Marie (Marie celle qui avait essuyé les pieds de Jésus avec ses cheveux) envoyèrent un message pour avertir Jésus.

v.3 Seigneur, celui que tu aimes est malade.

Lorsque Jésus apprit cette nouvelle, le texte nous dit v.6 que Jésus resta encore deux jours à l'endroit où il se trouvait.

Jésus décide finalement d’aller visiter son ami malade. Jésus trouva son ami déjà mort et dans la tombe depuis quatre jours.

Il existe des preuves que les rabbins juifs croyaient que l'esprit d'une personne décédée s'attardait sur le cadavre pendant trois jours ou jusqu'à ce que la décomposition du corps ait commencé. Ils croyaient que l'esprit abandonnait alors le corps parce que tout espoir de réanimation avait disparu. Ils ont apparemment estimé qu'il y avait encore de l'espoir que la personne puisse revivre pendant les trois premiers jours après la mort. Le fait que Jésus ait ressuscité Lazare après qu'il soit mort, quatre jours auparavent, n'a laissé aucun doute sur le fait que Jésus avait vraiment ressuscité les morts.

Il semble que Jésus ait fait exprès d’attendre que Lazare soit mort. Et c’est tout à fait ça. Lorsque Jésus apprit la nouvelle que Lazare était malade, il dit v.4 Cette maladie n’aboutira pas à la mort, elle servira à la gloire de Dieu : c’est par elle que le Fils de Dieu doit être glorifié.

Le sommeil

Ensuite Jésus dit : Notre ami Lazare s'est endormi, mais je vais aller le réveiller.

Le « sommeil » était une métaphore courante de la mort dans l'Ancien Testament (par exemple, Marc 5:39). Cependant, l'idée que les gens se réveilleraient de ce sommeil, bien que révélée dans l'Ancien Testament (Dan. 12:2), n'était pas la perception commune de la mort pour l’époque. Normalement, les gens pensaient que ceux qui « s'endormaient » dans la mort restaient endormis. Ainsi, la confusion des disciples est compréhensible, tout comme la clarification par Jean de la signification de Jésus. Les auteurs du Nouveau Testament ont communément qualifié la mort de sommeil pour le chrétien parce que notre résurrection à la vie est une révélation majeure et certaine (cf. Actes 7 :60 ; 1 Cor. 15 :20, 51 ; 1 Thess. 4 :13-18).

La doctrine du sommeil de l'âme est l'enseignement selon lequel à la mort l'âme, en particulier la partie immatérielle de l'homme, devient inconsciente jusqu'à la résurrection du corps. L'histoire de l'homme riche et de Lazare dans Luc 16 montre que les gens sont conscients après la mort et avant leur résurrection.

Quand Jésus arriva dans le village, la première personne qui vint à sa rencontre, ce fut Marthe. Marthe était alarmée, triste. Marie, elle aussi, était désolée.

Mais Jésus leur dit : du calme, il va ressusciter.

Et Marthe répondit v. 23 : Je sais qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour.

Puis, la réponse de Jésus fut très intéressante. C’est comme s’il disait : Tu penses que le pouvoir de la vie de Dieu agit sur les gens seulement quand ils sont morts (au dernier jour). Tu te trompes. Je suis la résurrection et la vie, et moi, j'ai le pouvoir sur la mort aujourd’hui, ici et maintenant.

A ce moment, j’imagine que Marthe devait être confuse. Comme si son deuil n’était pas assez difficile, elle devait encore comprendre de la théologie.

Alors Jésus invita tout monde à aller au tombeau.

Comment les gens étaient-ils enterrés à l’époque ? Dans de petites grottes collectives. Les corps étaient bien soignés, ils étaient nettoyés avec des huiles spéciales, ensuite parfumés, bandés, enveloppés dans un linge, et enfin, ils étaient mis dans ces petites grottes, protégées et fermées par une pierre.

Jésus pleura

Ses pleurs exprimaient la douleur que la contemplation du péché et de ses conséquences produisait dans son cœur. Les larmes de Jésus sont la preuve de sa compassion pour l'humanité déchue (cf. Luc 19:41). Il ne pouvait pas pleurer la perte de son ami Lazare puisqu'il était sur le point de lui redonner la vie. De même, il est peu probable qu'il ait simplement pleuré de compassion avec Marthe et Marie parce qu'il était sur le point de transformer leur chagrin en joie. Néanmoins, l'empathie a sans aucun doute joué un rôle dans les pleurs de Jésus.

Jésus alla jusqu’au tombeau où était Lazare, il demanda d’enlever la pierre, puis il dit au verset 40 : maintenant, vous allez voir la gloire Dieu. Ensuite, on enleva la pierre, Jésus leva les yeux vers le ciel et se mit à prier. Après avoir prié, le verset 43 nous dit que Jésus cria très fort : « Lazare, sors de là ! »

Donc quand Jésus dit « Lazare », Lazare se réveilla de la mort et il sortit. Et quand il sortit, la Bible nous dit qu’il sortit avec les pieds et les mains entourées de bandes et le visage enveloppé d'un linge.

Léo Garcia / 2022