Histoire
6-12 ans


Objectifs (Valeurs de foi)
1
Jésus a accepté de faire la volonté de son Père et à accepter à Gethsémané, de mourir sur la croix à notre place.
Montrez dans l'histoire
que Jésus a accepté de faire la volonté de Son Père, malgré les grandes souffrances que cela induiraient
Valeur pour moi aujourd'hui
Jésus a accepté de faire la volonté de son Père. Est-ce que je veux à mon tour faire Sa volonté et non la mienne ?
2
Prier, intercéder pour notre prochain n’est pas un divertissement, mais une lutte qui demande la persévérance.
Montrez dans l'histoire
que Jésus demande à plusieurs reprises à ces disciples de prier sans relâche. Mais ils n'y arrivent pas. Jésus lui, leur montre l'exemple et Dieu vient le fortifier en lui envoyant un ange.
Valeur pour moi aujourd'hui
Dieu me demande de prier ! Je dois souvent lutter pour le faire, car ma chair ne le veut pas, mais je veux obéir à l'exemple de Jésus
3
Nous avons tous notre Gethsémané ! Regardons à Dieu dans nos pénibles circonstances, il va venir nous fortifier.
Montrez dans l'histoire
que Jésus passe par des moments très difficiles. Il demande à son Père 3 fois d'écarter sa souffrance. Dieu va envoyer un ange, pour le fortifier.
Valeur pour moi aujourd'hui
Dans ma détresse, dans ma "Gethsémané", je veux prier Dieu, lui demander son secours et Il va me fortifier !
4
Nous pouvons accompagner dans la prière ceux qui souffrent.
Montrez dans l'histoire
que Jésus demande à ses disciples de prier (pour lui). Lorsque Jésus voit qu'ils s'endorment il leur rappelle de rester éveillé et de prier.
Valeur pour moi aujourd'hui
Je veux entourer mes copains et copines dans la prière et ne pas me relâcher.
5
Nous voulons accepter de faire la volonté de Dieu, malgré nos circonstances, malgré nos sentiments, etc.
Montrez dans l'histoire
que Jésus est devant un choix, accepter ou non la volonté de son Père. Il l'accepte malgré les souffrances qui l'attendent.
Valeur pour moi aujourd'hui
Je veux accepter de faire la volonté de Dieu et non la mienne. C'est la meilleure chose à faire !
6
Jésus a vécu les pleurs, l'angoisse et la peur. Il peut comprendre nos tourments, nos souffrances par lesquelles nous passons, parce qu'Il est passé par là et veut nous fortifier. Il est avec nous.
Montrez dans l'histoire
que Jésus a connu les pleurs, l'angoisse, la peur, l'insécurité, l'abandon.
Valeur pour moi aujourd'hui
Jésus peut comprendre mes pleurs, mes angoisses, car il a passé par là ! Il veut fortifier ma foi !
7
Jésus a été abandonné par tous ses disciples, il a connu la solitude, l'incompréhension et le rejet. Il peut nous comprendre.
Montrez dans l'histoire
que Jésus se retrouve seul à prier, ses disciples n'y arrive pas. Puis, Il est abandonné de tous ses disciples voyant qu'Il se laissait faire prisonnier.
Valeur pour moi aujourd'hui
Jésus a connu l'abandon, la solitude, l'incompréhension et le rejet. Ce que j'ai peut-être vécu. Il peut me comprendre et ne m'abandonnera jamais.
Questions
Que veut dire le mot "Gethsémané" ?
"Presse à l'huile d'olive". Il constitue une métaphore concernant des décisions difficiles et des pressions que nous subissons et que nous devons porter à Dieu dans la prière.
Quel est le deuxième nom du "jardin de Getsémané" ?
"Le jardin des oliviers"
Pourquoi Jésus dit : "Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne [de moi] sans que je la boive, que ta volonté soit faite" ?
Jésus parle de la "coupe de souffrance", par laquelle il aimerait être épargné (coup, injure, fouet, crucifixion, porter les péchés de tous ...), mais, va l'accepter, car il se soumet à Dieu par amour pour nous

Jésus au jardin de Gethsémané

L’endroit : Gethsemané, appelé aussi Jardin des Oliviers

Ce nom hébreu signifie « le pressoir à huile », et c’est le lieu où Jésus et les apôtres ont prié avant la Crucifixion. Dans l'évangile de Jean, l'épisode de la prière des disciples de Jésus n'est pas rapporté, et Jésus est arrêté dans un jardin dont le nom n'est pas donné, mais qui est mentionné après que Jésus et ses disciples sont allés « de l'autre côté du torrent du Cédron ». Sur la base de ces informations de l'évangile de Jean, il a été supposé qu'il s'agissait d'une oliveraie située au pied du mont des Oliviers à Jérusalem identifiée au IVe siècle sous l'impulsion de la mère de l'empereur Constantin et qui aujourd'hui porte ce nom.

Dans l'évangile de Jean, Jésus et ses disciples franchissent le torrent du Cédron et gagnent un jardin où sans doute il venait habituellement bivouaquer avec ses disciples. On y passait donc la nuit sous les arbres, à l’abri de la rosée, enveloppé dans son manteau, qui servait à la fois de couverture, de sac de couchage et de protection. C’est pour cela qu’on n’avait pas le droit de prendre le manteau du pauvre insolvable.

Judas Iscariote, qui connaissait l’endroit ainsi que les habitudes de Jésus, y conduira ceux qui venaient l'arrêter.

Actuellement, l’Eglise des Nations occupe l’endroit, devant lequel subsistent de magnifiques oliviers dont le tronc est estimé avoir plus de 2000 ans. Cet édifice est lui-même construit sur les ruines de plusieurs églises, construites pour abriter le rocher sur lequel Jésus est supposé avoir prié.

Plusieurs scènes composent ce récit 

La prière de Jésus, appelée aussi agonie de Jésus

Le terme agonie est relatif au sens grec de « dernière lutte de la nature contre la mort », soit le sens qu'en donne le judaïsme de « trépas imminent. »

Cette prière est une supplique angoissée, celle d’un condamné à mort. Les gestes qu’il accomplit sont les gestes d’une personne qui se débat dans une angoisse mortelle : il se jette « à plat ventre » littéralement, se lève pour aller vers ses disciples, revient s’agenouiller puis se lève à nouveau… il sue des gouttes de sang, des grumeaux selon Luc (Luc 22 :44). Une explication médicale est que sous l’effet de la pression sanguine, des vaisseaux aient pu sauter au niveau de ses yeux. De sa bouche sort la supplication : «Abba, (Père) ! S’il est possible : éloigne de moi cette coupe » (Mc 14 :36). La « violence » de la prière de Jésus, alors que sa mort est imminente, ressort surtout dans la Lettre aux Hébreux, où il est dit de Christ : « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté, avec de grands cris et des larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort… » (He 5 :7).

Jésus est seul face à la perspective d’une souffrance énorme qui est sur le point de s’abattre sur lui. L’« heure » à la fois attendue et redoutée de l’affrontement final avec les forces du mal, de la grande épreuve est arrivée. Mais la cause de son angoisse est encore plus profonde : il se sent chargé de tout le mal et de toutes les mauvaises actions du monde. Ce n’est pas lui qui a commis ce mal, mais c’est la même chose, car il l’a librement pris sur lui : « il a porté lui-même nos péchés en son corps » (1 Pi 2 :24), c’est-à-dire (selon le sens de cette expression dans la Bible), dans sa propre personne, à la fois dans son âme, son corps et son cœur. Jésus est l’homme « fait péché », dit Paul (2 Co 5, :21).

J’explique ce principe à mes élèves en prenant l’image du paratonnerre sur la maison, qui capte la foudre qui normalement détruirait la maison, et qui la protège.

Abandonné de fait par les disciples, Jésus va néanmoins être réconforté par un ange, réponse d’amour du Père.

Le sommeil des disciples 

Désorientés par l’annonce qu’un traître se trouve parmi eux, inquiets de l’annonce de la mort de Jésus, lourds de sentir leur Maître troublé, les disciples se laissent gagner par le sommeil.

C’est une réaction assez connue des déprimés qui fuient dans le sommeil. C’est en quelque sorte une expression du déni qui peut saisir ceux qui sont en situation de stupeur et d’incompréhension. De fait, ils abandonnent Jésus, qui pourtant avait besoin de réconfort.

L’arrestation – la révélation du traitre

Le baiser était le pire signal imaginable. Censé être l’expression d’amour et de confiance mutuelle, il est perverti et devient le summum de la tromperie.

On vient de nuit, pour profiter de l’effet de surprise, et pour éviter un soulèvement populaire. Le peuple en effet aimait Jésus et le suivait, d’autant plus qu’il n’avait pas confiance en ses dirigeants, dont on connaissait l’hypocrisie, du reste décriée par Jésus. Jésus parlait vrai, ses miracles authentifiaient ce qu’il disait. Une arrestation en plein jour, au temple, aurait dégénéré en révolte populaire. Une arrestation discrète s’imposait. Jésus sera jugé et condamné à mort avant que la populace ne s’en aperçoive. Lorsque la réalité s’impose, Jésus est déjà en croix.

Comment Judas en est-il arrivé là ? Il faut se souvenir qu’il était membre du groupe des Zélotes. Ceux-ci espéraient la venue d’un Messie politique, guerrier libérateur. Du reste leurs actions terroristes contre les Romains n’avaient qu’un seul but : précipiter la venue de ce Messie et contraindre, en quelque sorte, Dieu d’envoyer le sauveur, ne pouvant ainsi faire autrement.

Judas sera séduit par la puissance de Jésus. Il y voit le moyen de chasser les occupants et libérer Israël. Judas sera profondément déçu devant la non-violence de Jésus. Un scénario évoqué par plusieurs commentateurs propose que Judas va imaginer un scénario dans lequel il va mettre Jésus dans une situation telle qu’il devra utiliser sa puissance pour se libérer.

Ce faisant, Judas ferait d’une pierre deux coups : il contraindrait Jésus à combattre, et en même temps il se mettrait une grosse somme dans la poche. Jean 12 :6 nous apprend qu’il était voleur et prenait ce qu’on mettait dans la caisse du groupe des disciples.

Constatant que son plan échoue, rongé par le remord, il lancera l’argent dans le temple et ira se pendre.

La réaction des disciples

Réveil brutal. Pierre comprenant ce qui se passe dégaine son épée et frappe le serviteur du grand-prêtre et lui emporte l’oreille, dans une intention évidente de le tuer. Il avait promis à Jésus : « Je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort. » Ne comprenant pas encore quel était le destin du Fils de Dieu, il tente par sa propre force de prévenir ce qui est en train d’arriver, et de tenir sa promesse. Plus tard, il est le seul à suivre Jésus jusque dans la cour du grand-prêtre. Nous connaissons tous la suite, résultat des essais humains de Pierre.

Les autres disciples s’enfuient comme une nuée de moineaux. On les retrouvera à la croix où ils seront témoins de la mort de leur maître.

Jean-François Bussy