Histoire
6-12 ans


Objectifs (Valeurs de foi)
1
L'amour de Dieu est pour tout le monde, même les étrangers.
Montrez dans l'histoire
Que Ruth va suivre Naomi dans un pays étranger. Soulignez le fait qu'elle va voir que Dieu agit envers elle avec bonté, malgré qu'elle soit une étrangère.
Valeur pour moi aujourd'hui
Dieu aime tout le monde, qu'il soit étranger ou pas. J'ai à confier mes pensées de jugement envers les gens pas comme moi, afin que Dieu me remplisse d'amour pour eux. Comment puis-je les aimer de manière concrète ?
2
Nous voulons être à la disposition de Dieu pour aider quelqu'un qui est dans le besoin.
Montrez dans l'histoire
Que c'est Ruth qui se met à la disposition pour l'aider Naomi à retourner dans son pays d'origine, mais pas Orpa qui pense à elle en premier. Elle va travailler durement pour lui donner quelque chose à manger.
Valeur pour moi aujourd'hui
Je veux me mettre à la disposition de Dieu pour aider quelqu'un dans le besoin, dans mon école, dans ma classe, aux ateliers, etc.
3
Mais Dieu honore ceux qui savent renoncer à leurs avantages pour faire sa volonté.
Montrez dans l'histoire
Que Ruth, par son aide à Naomi, va être comblée par Dieu, un peu plus tard, en ayant un mari et un enfant.
Valeur pour moi aujourd'hui
Dieu m'invite à aimer les autres, comme moi-même. Il les honore en leur accordant des bienfaits inattendus. Comment puius-je les aimer ?
4
Dieu peut utiliser des personnes insignifiantes aux yeux du monde pour accomplir ses plans extraordinaires.
Montrez dans l'histoire
que Ruth est une personne étrangère, pas de très grande importante. Mais elle va permettre à Naomi de survivre dans son pays et lui donner une famille, une descendance, Obed, qui sera le grand-père de David.
Valeur pour moi aujourd'hui
Je me sens peut-être inutile, mais Dieu veut m'utiliser pour accomplir son plan pour moi.
5
Dieu ne regarde pas à notre passé pour déterminer notre futur.
Montrez dans l'histoire
Que Ruth et Naomi vivent des choses douloureuses dans un pays où on adore d'autres dieux, mais malgré cela, en revenant dans le pays du seul vrai Dieu. Il donne aux veuves un futur positif.
Valeur pour moi aujourd'hui
Même si j'ai un vécu un passé difficile, ce n'est pas ça qui va déterminer mon avenir. Dieu me donne un bel avenir. Je peux encore lui faire confiance.
6
Malgré les circonstances difficiles, Dieu redonne espoir, si on revient à Lui.
Montrez dans l'histoire
Que Naomi et Ruth ont vécu des drames, mais le Seigneur leur a redonné une nouvelle vie de réjouissance.
Valeur pour moi aujourd'hui
Malgré mes circonstances parfois difficiles, je demande à Dieu de me redonner de l'espoir.
7
Nous voulons traiter les autres avec respect.
Montrez dans l'histoire
que Ruth n'a pas voulu laisser sa belle-mère toute seule et l'a accompagnée, malgré le fait qu'elle soit une étrangère, elle l'a traitée avec respect. Boaz a traité Ruth avec égard aussi.
Valeur pour moi aujourd'hui
Comment je traite les autres, qui sont parfois de culture différente ? Ai-je du respect pour les autres ? Comment le manifester ?
Questions
De quel pays étaient originaire Naomi et son mari ?
De Bethléhem
Pourquoi ont-ils quitté Bethléhem ?
À cause de la famine
Que signifie Bethléhem ?
La maison du Pain
Que veut dire Naomi ?
Mes délices
Que veut dire Elimelec ?
Dieu le roi
Combien de fils a eu Naomi ?
2 : Machlon (= malade) et Kiljon (= qui languit)
Que veut dire Ruth ?
Compatissante
Que veut dire Orpa ?
Opiniâtre = obstinée, tétue
Que veut dire Boaz ?
C'est un parent du mari de Naomi, « en-lui est la force »
Comment les veuves étaient prises en charge à l'époque ?
Cela dépend de la compassion des gens et de sa famille
Que ce que veut dire ôter sa sandale ?
Passer son droit de rachat d’une terre d’un proche parent
Que veut dire Obed ?
Servant Dieu ou serviteur
Qui fut le père d’Isaï et grand-père de David ?
Obed

Ruth

Le livre de Ruth est un livre de la Bible hébraïque, classé parmi les livres historiques de l'Ancien Testament chrétien, et parmi les livres des Ketouvim (Écrits) dans la tradition juive, qui le lit lors de la fête des premières récoltes à la Pentecôte.

L'histoire de Ruth se déroule à l'époque où les Juges dirigeaient le peuple d'Israël. Il s'agit de montrer comment une femme étrangère est non seulement entrée dans le peuple d'Israël, mais est devenue l'ancêtre du Roi David, env. 60 ans avant sa naissance. Le récit met l'accent sur la loyauté exemplaire de la Moabite Ruth, vis-à-vis de sa belle-famille comme du Dieu d’Israël.

Le chapitre 1 décrit la vie d'Élimélec et de sa famille en Moab. Après la mort de son époux, Ruth se rend avec sa belle-mère Noémi à Bethléhem.
Le chapitre 2 montre Ruth glanant dans les champs de Boaz.
Au chapitre 3 Noémi dit à Ruth de se rendre à l'aire de vannage et de se coucher aux pieds de Boaz.
Le chapitre 4 est l'histoire du mariage de Ruth et de Boaz. Ils eurent un fils, Obed, de la lignée duquel sortirent David, et Jésus.

Arrière-plan du livre

Les événements du livre de Ruth se déroulent au milieu des tristes circonstances qui caractérisaient le gouvernement des Juges, et cependant il n’y a rien de commun entre le courant des pensées de ce récit et de celui qui le précède. Le livre des Juges nous décrit la ruine d’Israël livré à sa responsabilité, malgré les soins de Dieu cherchant à restaurer le peuple, ce qui est un demi-succès. En contraste, le livre de Ruth est plein de rafraîchissement. Tout y respire la grâce. C’est comme une oasis verdoyante dans le désert au milieu de la sombre histoire d’Israël.

Mais si Ruth est un livre de grâce, il est nécessairement aussi un livre de foi. La grâce ne peut aller sans elle, car c’est la foi qui la saisit et se l’approprie, qui s’attache aux promesses divines et au peuple des promesses.

«Et il arriva, dans les jours où les juges jugeaient, qu’il y eut une famine dans le pays » (v. 1). Ces paroles marquent les circonstances spéciales de la scène. Nous sommes aux jours des juges, dans la terre d’Israël, mais c’est la famine, un temps où Dieu exerce un jugement contre son peuple. » Et un homme s’en alla de Bethléhem de Juda, pour séjourner aux champs de Moab, lui et sa femme et ses deux fils ». Bethléhem, c’est la bourgade qui sera le lieu d’origine terrestre du Messie (Michée 5: 2). Mais aux jours de Naomi, ce n’est que l’indigence et le dénuement absolu de l’homme qui prévaut. La main qui avait soutenu le peuple s’était retirée, et tout lui manquait.

 

L'origine de la nation Moabite n'est pas très reluisante. Cette nation tire ses racines de la relation incestueuse entre les filles de Lot et leur père. Cette relation donna naissance à deux garçons nommés Moab et Ben-Ammi. Ces fils sont les ancêtres des Moabites et des Ammonites, deux nations qui ont fait la guerre à Israël. Les gens de Moab adoraient un Dieu du nom de Kemosh et une partie de leur adoration consistait à offrir des enfants en sacrifice (2 Rois 3 :26.27). Etonnant qu’Elémélec s’en aille dans le pays de Moab pour s’y établir. Élimélec mourut laissant Naomi seule avec ses deux fils. Les fils prirent des femmes Moabites, dont l'une se nommait Orpa et l'autre Ruth.

Pendant ces jours difficiles, Élimélec, nom caractéristique qui signifie « Dieu, le roi », s’expatrie avec Naomi, prénom qui signifie « Mes délices », et ses enfants, ils cherchent un refuge parmi les gentils. Au milieu de cette désolation, Naomi est encore, malgré tout, liée à son mari et à ses enfants. Mais Élimélec meurt, et Naomi reste veuve. On peut se poser la question au sujet de la pratique de la spiritualité de la famille, considérant le fait que les fils marient des femmes étrangères, ce qui était interdit en Israël. Les fils meurent à leur tour. En apparence, la race d’Élimélec est éteinte sans espoir de postérité, et « Mes délices » en deuil et désormais stérile, est plongée dans l’amertume.

Dix ans passent avant que Noémi, qui avait appris que l’Eternel avait visité son peuple, ne pense à rentrer à Bethlehem.

Glaner

Lévitique 19:9-10 « Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne, et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu abandonneras cela au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Éternel, votre Dieu. »

Ruth en partant glaner montre qu’elle est parmi les plus pauvres de la bourgade.

Le pays de Ruth

Pouvez-vous vous imaginer de quel arrière-plan venait Ruth ? Entourée d'idolâtrie, elle n'avait aucune prédisposition, aucun antécédent favorable pour l'accomplissement de sa destinée. Ce qui est merveilleux, c'est que Dieu ne regarde pas à notre passé, nos talents, nos prédispositions pour notre destinée. Dieu ne regarde pas à notre passé pour déterminer notre futur.

Ruth a dû renoncer à certaines choses de sa vie lorsqu'elle décida de façon résolue à accompagner Naomi à Bethléem :

  • Ruth a dû renoncer à la possibilité de se marier. Elle savait que c'était presque impossible qu'une moabite se marie avec un hébreu. De plus, il était impossible que Naomi âgée retombe enceinte et enfante un fils, qu'elle pourrait marier (Ruth 1.13).
  • De plus, en renonçant au mariage, Ruth renonçait à une sécurité financière, car à cette époque la sécurité financière reposait uniquement sur le mari.
  • Elle renonçait aussi à la possibilité d'avoir des enfants. Elle renonçait à un certain statut social et était vouée à porter l'étiquette de veuve. Vous pouvez imaginer qu'être moabite et veuve et sans enfant n'était pas le statut social le plus enviable en Israël.
  • Elle a aussi dû renoncer à son peuple et à sa culture.
  • De plus, Ruth a dû renoncer à son bien-être pour prendre soin de sa belle-mère.
Le "Goel"

Ce fut à cet homme que Naomi envoya Ruth pour réclamer les droits de rachat. Le mot employé est Goel, le rédempteur ; celui dont le devoir autant que le droit, d'après la loi, était de racheter la part de son parent défunt et d'épouser sa veuve.

En Israël, la rédemption concernait à la fois les personnes et les héritages (Lév. 25, 25,48). Lorsqu’un homme en Israël tombait dans la pauvreté et devait vendre sa propriété, un proche parent pouvait exercer le droit de rachat pour libérer ainsi ce qui avait été vendu (v. 25) ou la personne qui s’était vendue au service d’un homme plus riche (v. 47-49). On appelait "goel" celui qui rachetait, qui faisait office de rédempteur.

Boaz, figure du Rédempteur

Dans le prophète Esaïe, l’Eternel est appelé le "goel". Seul, l’Eternel peut racheter un peuple ou un pays. Il rachète son peuple (Es. 43 :4 ; 59 :20). Quand le reste fidèle invoque le Rédempteur (Es. 63, 16), l’Eternel répond que ses élus posséderont le pays (65, 9).

Le "goel" figurait d’une manière prophétique Jésus-Christ qui est venu donner sa vie en rançon pour plusieurs (Matt. 20, 28; Gal. 4, 5; Eph. 1, 7,14). Le rédempteur devait être un proche parent, comme l’a été Jésus, le fils de l’homme (Lév. 25, 48-49 ; Gal. 4, 4-5 ; Héb. 2, 11-15). Le rachat était rendu effectif lorsque la totalité de la somme due était payée (Lév. 25, 27). Christ l’a entièrement acquittée à notre place (Gal. 3, 13 ; 1 Pi. 1, 18-19).

Même les circonstances les plus négatives sont dans la main de Dieu, pour changer le mal en bien, comme dans l’histoire de Joseph !

Jean-François Bussy.

 

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