Histoire
6-12 ans


Objectifs (Valeurs de foi)
1
Jésus est capable de répondre aux besoins encore beaucoup mieux que ce qu'on aurait pu imaginer.
Montrez dans l'histoire
que Marie demande à Jésus d'intervenir sur le problème, et Jésus fait un miracle fabuleux : changer l'eau en vin et le rendre encore supérieur à l'autre, c'est-à-dire meilleur.
Valeur pour moi aujourd'hui
Je veux amener mon problème à Jésus et lui demander d'agir. Il le fera d'une manière surprenante.
2
Je décide de faire confiance à Jésus dans ma vie, je ferai tout ce qu'il me dira
Montrez dans l'histoire
que Marie joue un rôle important, au lieu de râler, elle veut faire quelque chose et va vers Jésus. Elle dit de faire tout ce que Jésus leur dira, car elle sait que Jésus est la solution et lui fait totalement confiance
Valeur pour moi aujourd'hui
Je veux laisser faire Jésus dans ma vie, c'est lui la vraie solution à tous mes besoins
3
Jésus est le Dieu des miracles qui agit encore aujourd'hui.
Montrez dans l'histoire
que c'est Jésus qui sera le seul à résoudre le problème du manque de vin. Il fera un miracle, auquel personne ne s'attend.
Valeur pour moi aujourd'hui
Jésus fait encore des miracles, dans la mesure où je lui demande. Je veux avoir la foi qu'il répondra à mes besoins.
4
Lorsque j'ai un besoin (et non un désir !), je le demande à Jésus, c'est lui qui y répondra beaucoup mieux que moi, il a la meilleure solution.
Montrez dans l'histoire
que l'organisateur et les serviteurs du mariage auraient pu aller chercher du vin chez des vignerons du coin, mais il laisse faire Jésus qui donnera la meilleure solution pour eux.
Valeur pour moi aujourd'hui
Jésus à la meilleure solution pour mes besoins. Je renonce à le faire moi-même.
5
Ce qui est impossible aux hommes, est possible à Dieu (à Jésus).
Montrez dans l'histoire
que les personnes avaient un gros problème lors de cette noce, un problème insoluble. Ce qui semblait impossible, est rendu possible grâce à l'intervention de Jésus.
Valeur pour moi aujourd'hui
Dans ma vie, il y a des choses qui paraissent impossibles à mes yeux. Je veux le demander à Jésus d'intervenir et de les rendre possibles.
6
Jésus est Dieu. Il a la résolution de nos problèmes, en Lui nous voulons nous confier.
Montrez dans l'histoire
que Jésus dit à Marie en quelque sorte qu'il est Dieu. Il va intervenir et Marie dira de faire tout ce qu'il dira. Il résoudra le problème par un miracle inattendu.
Valeur pour moi aujourd'hui
Jésus est Dieu. Il a la solution à mon problème, en Lui je veux me confier.
Questions
Où se situe Cana ?
C'est une ville de Galilée, à environ 8 kilomètres au nord-ouest de Nazareth
Qui était le maître de cérémonie ou organisateur de la noce et quelles étaient ses tâches ?
C'était celui qui disait les actions de grâces et prononçait les formules de bénédictions tout le temps que durait la fête et priait pour le vin.
A quoi servaient les 6 jarres d'eau ?
Elles servaient à permettre aux invités venant de loin de se laver les pieds.
Combien de litre contenait une jarre ?
100 litres
Combien de temps durait les noces ?
Les fêtes de la noce duraient 7 jours pour les parents et les amis des nouveaux mariés, sept jours de réjouissances, appelés les « 7 jours du repas de noces »

Les noces de Cana

Introduction

Jésus a souvent parlé du mariage dans ses paraboles ; il a assisté à des noces à Cana ; il s'est comparé lui-même à un époux.

Les renseignements que les Talmuds[1] nous ont conservés sur la manière dont les mariages se célébraient chez les Juifs confirment, d'une manière intéressante, l'exactitude des récits évangéliques.

Mariage du temps de Jésus[2]

Le mariage hébraïque se passe en 3 phases

La promesse
La promesse était un simple engagement qui n'avait rien de définitif. Il pouvait y en avoir un certain nombre de rompues avant les fiançailles proprement dites. Les jeunes gens et les jeunes filles se promettaient le mariage, puis ils se fréquentaient, apprenaient à mieux se connaître et décidaient s'ils voulaient en venir aux fiançailles véritables ou non. Nous avons un joli passage de la Mischna sur ces promesses passagères qui précédaient toujours l'engagement définitif : « R. Siméon, fils de Gamaliel, disait : il n'y avait point de fête en Israël comme celle du 15 d'Ab et de Kippour. Dans ces deux jours, les jeunes filles de Jérusalem, vêtues de blanc, en robes fraîchement lavées, mais qu'elles se prêtaient mutuellement afin de ne point faire honte à celles qui n'en avaient point en propre, sortaient pour aller danser dans les vignes. Et quels discours y tenaient-elles ? Jeune homme, vois donc et tâche de bien choisir ; ne t'attache point à la beauté, mais consulte plutôt la famille ; car la grâce est mensongère et la beauté vaine : C'est la femme qui craint Dieu qui sera louée ». Parfois le père disposait de sa fille mineure sans son consentement ; ce qui n'avait pas grande importance puisque l'engagement pouvait être rompu. Si la jeune fille était majeure son consentement était nécessaire.

 

Les fiançailles
Les fiançailles venaient ensuite, c'était un acte de la plus grande importance, elles devaient durer une année entière et avaient un caractère aussi définitif que le mariage lui-même. La jeune fille fiancée qui manquait à sa promesse était lapidée comme la femme adultère. Toute une cérémonie avait lieu qui cimentait les engagements pris et leur donnait quelque chose d'absolu.


Chez les anciens Hébreux on se fiançait en se donnant mutuellement sa parole ; on s'engageait de vive voix. A partir de l'exil (582 AVJC) ou, en tout cas, à l'époque de la Mischna (1er siècle) on prit l'habitude des contrats écrits et signés. Mais l'usage de considérer les deux jeunes gens comme liés par les fiançailles était très ancien. Avant la cérémonie, on réglait les conditions auxquelles se ferait le mariage. C'étaient quelquefois les frères aînés qui négociaient avec le père de la jeune fille, laquelle du reste devait consentir aussi à tout ce qu'on déciderait.


La grosse question n'était pas de savoir si les jeunes gens se connaissaient, car souvent ils ne s'étaient jamais vus et les mariages "d’amour" étaient assez rares. Il s'agissait purement et simplement de fixer ce que le jeune homme donnerait pour avoir sa femme, c'est-à-dire à quel prix il l'achèterait, car ces mariages, où ce n'était pas le père qui dotait sa fille, mais le fiancé qui apportait de l'argent, se trouvaient être de véritables ventes. Les parents et amis réglaient entre eux la somme à laquelle on estimait la jeune fille et les cadeaux qu'elle devait recevoir. Le total s'appelait Mohar. Aujourd'hui encore, chez les Arabes, le mariage est une vente. Le Mohar n'était point fixe[3].

 

Le père de la jeune fille en indiquait le montant et c'était au jeune homme à l'accepter ou à le refuser. S'il acceptait, il s'acquittait de sa dette soit en argent, soit en nature. Parfois il se mettait au service de son futur beau-père et la durée de ce service était celle des fiançailles.


La cérémonie des fiançailles se faisait ainsi : les deux familles se réunissaient avec quelques témoins étrangers et le fiancé remettait à la fiancée, ou à son père, si elle était mineure, soit un anneau d'or, soit un objet de prix, soit enfin un simple écrit par lequel il s'engageait à l'épouser ; puis il lui disait :  « Voici, par cet anneau (ou cet objet) tu m'es consacrée, selon la loi de Moïse et d'Israël ».


Ensuite on laissait passer au moins une année ; mais l'anneau était donné, et le divorce ou la mort pouvaient seuls séparer les futurs époux.

Le mariage
A l'époque de la Mischna l'usage pour le père de doter sa fille a commencé à s'établir. Les Talmuds en firent plus tard une obligation et le minimum en fut fixé à cinquante zouz, (mais le don du mari restait toujours le plus élevé, il était au minimum de deux cents zouz).


Les fiançailles finies, on célébrait les noces. Le jeune homme devait avoir au moins dix-huit ans et la jeune fille douze. Elles se faisaient le quatrième jour de la semaine ; le cinquième si la fiancée était veuve.

Les noces de Cana ont donc été célébrées un mercredi ou un jeudi. La cérémonie avait toujours lieu le soir au coucher du soleil. Le moment le plus solennel, celui qui marquait l'accomplissement du mariage était celui où la fiancée entrait dans la maison de son fiancé, sa nouvelle demeure. Aussi appelait-on le mariage : « réception » ou « introduction de l'épouse » (dans la maison de l'époux). Les parents de la jeune fille venaient la prendre chez son père pour la conduire chez son mari. Parfois le fiancé venait la chercher lui-même comme dans la parabole des dix vierges. Ses parents lui donnaient leur bénédiction. Elle sortait de chez son père parfumée, parée, avec une couronne sur la tête. Elle était entourée de ses amies qui lui faisaient cortège et agitaient au-dessus de sa tête de longues branches de myrte. Chacune de ces jeunes filles avait une lampe, qu'elle avait apportée. Cette lampe était formée d'un bâton de bois, terminé par un petit vase ou une sorte de plateau dans lequel il y avait une mèche avec de l'huile et de la poix.


L'Evangile parle de « dix vierges ; » il y en avait parfois bien davantage, mais rarement moins.

L'épouse pendant le trajet avait les cheveux flottants et le visage caché sous un voile. Devant elle ses parents distribuaient aux enfants des épis grillés. La joie éclatait de toutes parts sur son passage. Si l'époux était venu la chercher, il s'était paré lui aussi et portait une couronne. Tous deux marchaient ensemble sous un dais ; dans le cortège, on jouait du tambour ou d'autres instruments ; plusieurs portaient des flambeaux et des torches. D'autres chantaient et dansaient.
La joie ou la tristesse se manifestent toujours en Orient par de bruyantes démonstrations. Cependant, on arrivait à la maison de l'époux ; des matrones coiffaient l'épouse et lui cachaient ses cheveux épars sous un voile épais ; désormais elle n'aura plus jamais la fête découverte en public. On la reconduisait ensuite sous le dais soit dans la maison, soit en plein air suivant la saison. Elle s'y plaçait à côté de son mari et tous deux entendaient de nouvelles paroles de bénédiction prononcées soit par un des deux pères, soit par un assistant notable.

Enfin, venait le repas de noces. On fournissait à chaque convive un « habit de noces » à son entrée dans la salle. Le repas était dirigé par un personnage que l'Évangile de saint Jean appelle, l’organisateur dans le récit des noces de Cana, c'était celui qui disait les actions de grâces et prononçait les formules de bénédiction tout le temps que durait la fête. Entre autres, il bénissait le vin. Pendant le festin la gaîté et l'animation étaient de rigueur. De même qu'aux enterrements, on avait des pleureurs et des pleureuses payées, de même à un mariage, on montrait par politesse une joie quelquefois forcée. Il était de bon ton de vanter la fiancée on lui attribuait sans scrupules des mérites qu'elle n'avait pas « agréable, belle et gracieuse fiancée », disait-on de toutes parts.


Les hommes les plus graves dansaient devant le marié pour lui faire fête. « Lorsque Mar, fils de Rabbena, fit les noces de son fils, il y invita des rabbins, et comme ils étaient trop gais, il fit apporter un vase valant quatre cents zouz et le brisa pour qu'ils fussent attristés ». Singulière manière d'arrêter la joie de ses convives et de les empêcher de commettre des excès !


Le lecteur aura remarqué qu'il n'y avait aucune cérémonie religieuse au mariage. La bénédiction des parents et des assistants était seule donnée aux nouveaux époux. Le Talmud réprouve énergiquement les unions libres, mais Moïse n'avait institué aucun rite ni laissé aucun ordre sur la manière dont on devait célébrer les mariages.


Après le festin, le mari était conduit par ses amis (« les amis de l'époux » ou « les fils de l'époux ») dans la chambre nuptiale où sa femme l'avait précédé.


Les fêtes de la noce duraient sept jours pour les parents et les amis des nouveaux mariés, sept jours de réjouissances, appelés les « sept jours du repas de noces » ; mais le nombre complet de ce qu'on appelait les jours de noces était de trente.

 

Cana

Endroit où il y a des roseaux. Village dont le nom complet est Cana en Galilée. 
Il se peut que les mots de Galilée aient été ajoutés à ce nom de Cana, pour le distinguer d’un autre Cana, en Cœlésyrie (Antiquités 15.5.1).
Josèphe mentionne aussi Cana de Galilée (Vie 16.71).
L’emplacement traditionnel est à Kefr Kenna, village à 6 km au nord-est de Nazareth, sur la route de Tibériade. Robinson a défendu l’opinion de quelques Croisés qui, ayant cherché Cana de Galilée, le situèrent à Kâna-el-Jelîl (l’ancien nom à peine altéré) à environ 13 km au nord-est de Nazareth.

À Cana Jésus guérit le fils d’un officier d’Hérode Antipas (Jn 4:46).
Nathanaël était de Cana (Jn 21:2). 

 

Sens de ce miracle à Cana
L’évangile de Jean est le seul à narrer cet épisode. L’évangile de Jean a ceci de particulier est qu’il n’est pas nécessairement chronologique et basé sur les actions de Jésus (ce qu’il fait) mais plutôt présenté de manière à révéler qui est Jésus, les signes (miracles) ne sont à interpréter que dans le sens de qui est Jésus par ses actions miraculeuses. Jean de manière très évidente présente Jésus comme Dieu sur terre. YHWH tétragramme du nom de Dieu (imprononçable) = "je suis qui je suis et que je n’ai jamais cessé d’être et que je serai toujours…" venu de la révélation de Moïse lors de l’épisode du buisson ardent. Jean dans son prologue 1 :1 identifie clairement Jésus à Dieu le créateur, la suite de l’évangile le démontre par la formule que Jésus utilise en ce qui le concerne lors de ses enseignements ou signes par la formule ‘Je suis’... le pain de vie, le bon berger, la lumière, la porte, la source d’eau vive, je suis d’en haut, que moi je Suis, je suis la résurrection et la vie, je suis le fils de Dieu, je suis venu, je suis dans le Père, je suis le chemin, la vérité et la vie, je suis le Père, je suis le cep, je suis roi….

Pierre-Alain Vauclair

 


[1] (Wikipédia) Le Talmud (http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9breu">héb. : ????????? talmoud, « étude ») est l’un des textes fondamentaux du judaïsme rabbinique le cédant en importance qu’à la Bible hébraïque, dont il représente le versant oral. Il est rédigé dans un mélange d'hébreu et d'araméen. Le Talmud est le fondement de la loi juive ou Halakha. Composé de la Mishna, compilation d'opinions et de débats légaux (1er-2ème siècle) et de la Guemara (2ème-5ème siècle), il compile les discussions rabbiniques sur l’ensemble des sujets de la Loi juive, classés en six ordres (shisha sedarim, abrégé Sha"s). Abordant les problèmes selon sa façon propre, il traite comme en passant d’éthique, de mythes, de médecine et d’autres questions, et restitue l'interprétation traditionnelle telle qu'elle s'est développée dans les académies de Palestine et de Babylonie, d'où les deux versions du Talmud, dites Talmud de Jérusalem et Talmud de Babylone.

[2] REGARD, Bibliothèque chrétienne online, http://www.regard.eu.org/Livres.6/Palestine.au.temps.de.JC/16.html">www.regard.eu.org/Livres.6/Palestine.au.temps.de.JC/16.html

[3] 1 Sam 18 :25 Saül exigea une dote de 100 prépuces de Philistins à David pour marier sa fille, Exode 21 :7 Pharaon donna la ville de Guézer comme cadeau de mariage (dote) à Salomon pour sa fille

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