Marie et Joseph présentent Jésus au temple

Sur l’auteur

Luc est l’auteur de ce passage biblique et également du livre des Actes des Apôtres.
Il est un médecin, et a donc une approche plus scientifique.

Il souhaite que ces textes, dont l’évangile, soit acceptés comme réel. Il appuie cela en disant que ses articles se base sur des témoins oculaires (Luc 1.2). Il fait une démarche scientifique en soulignant ses sources, des sources fiables. Il ne se base pas sur des amis ou des amis de témoins, mais sur des témoins oculaires directement. Nous pouvons aussi penser qu’il se base sur l’Évangile de Marc qui a été sûrement le premier écrit de tous les évangiles.

Sur le texte

Jésus a grandi dans une famille juive.
Étant des juifs pratiquants et ayant la crainte de Dieu, Marie et Joseph firent tout ce qui était demandé dans la loi pour leur enfant, pour Jésus. C’est pour ça qu’ils vont à Jérusalem pour offrir un sacrifice selon ce qui est demandé dans la loi de Moïse en Exode 13.2 et 12, ainsi que dans Lévitique 12.6-8.

Nous remarquons que le verset de 8 de Lévitique 12 dit : que les parents doivent offrir un agneau et, s’ils n’ont pas les moyens : deux tourterelles ou deux pigeons. Dans Luc, nous voyons Marie et Joseph prennent la deuxième option, nous pouvons donc en conclure qu’ils sont assez pauvres.

C’est alors que Jésus est circoncis et reçoit le prénom de : « Jésus ». Jésus qui veut dire « l’Éternel sauve ». Normalement, les juifs donnaient le nom de l’enfant à la naissance. Cependant, les Romains nommaient les enfants après 8 jours pour les filles et 9 pour les garçons. Il est possible que les juifs aient été influencés par cette pratique et donnaient le nom de l’enfant lors de la circoncision (signe de l’alliance entre Dieu et Abraham en Genèse 17.18).
Généralement, l’enfant portait le nom du père ou du grand-père, c’est pour cela que Luc précise que les parents obéissent à la demande de l’ange (comme avec Jean au chapitre précédent).

Jésus fut présenté devant Dieu à Jérusalem et durant ce séjour, il y a deux rencontres : L’une avec Siméon et l’autre avec Anne.

La rencontre avec Siméon est particulière.

Siméon veut dire en l'hébreu : « qui est exaucé ».

C’est un homme qui est décrit comme juste et pieux, ayant l’Esprit de Dieu sur lui. Nous voyons la fidélité de Dieu envers cet homme. Son souhait le plus cher était de voir Israël consolé, consolé de ces envahisseurs, consolés de la dureté de leur cœur. L’Esprit de Dieu lui avait promis qu’il allait voir ce libérateur, ce Messie, ce consolateur. Dès que Siméon voit Jésus, il sait qu’il pourra s’en aller en paix, que son attente était finie et que, par-dessus tout, la promesse de Dieu envers son peuple, les nations de la terre et lui-même était en train de se réaliser.

Siméon remplit, par ses mots, accomplit une prophétie de Genèse 46.30.

Siméon annonce aussi quelque chose de particulier : le Messie, ce petit enfant, sera une cause de chute et de relèvement de personnes en Israël. Il apportera de la contradiction, comme on le voit plus tard entre ceux qui le suivent et ceux qui le combattent.

Il prophétise autre chose pour Marie : il annonce la douleur la plus intense qu’une personne puisse vivre. Il indique qu’une épée transpercera son âme. La mort. La mort de son fils bien-aimé.

Une autre rencontre encourage Marie et Joseph, c’est celle d’Anne. (Ce prénom veut dire : "Grâce" en hébreux).

Cette dame, veuve depuis environ 60 ans qui a consacré sa vie au jeûne et à la prière. En voyant Jésus, elle alla proclamer à Jérusalem que le Messie est enfin présent. Que ce bébé, Jésus, est bel et bien le Messie.

Dans nos églises évangéliques d’aujourd’hui, nous faisons des présentations d’enfants devant Dieu à l’église, afin que Dieu les bénisse, comme le faisaient les juifs de l’époque (hormis les sacrifices d’animaux… qui ne sont plus nécessaires, car Jésus s’est offert en sacrifice pour tous).

Guy De Bourbon Parme